Je trouve désolant de voir que le pays des Lumière, fondateur de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, apparaisse tant réfractaire à l’ouverture de droits à d’autres citoyens. Il nous est jeté d’un côté que l’égalité des citoyens doit être établie, ce ne tenant pas compte des tendances sexuels de ceux-ci, tandis que d’autres crient à la désolation. La civilisation est en déclin ! Mais qu’y a-t-il sous ce problème apparent ? L’éducation va-t-elle se perdre ? Car tandis que certains ont peur de perdre la société qu’ils ont tant chérie, d’autre n’y voit que le développement d’une civilisation, visant elle-même son essence, la culture, une culture libérale et égalitaire.
Le problème étant posé, quelle est la principale réaction que nous pouvons constater en allumant notre télé – ou plutôt la vôtre, je n’ai pas branché ce petit câble nuisant qui relie au râteau de télévision !- L’homme et la femme ont évolué d’une cellule biologique première selon la théorie de l’évolution qui semble raisonnablement la plus crédible de toutes. De ces cellules sont nées deux genres, qui s’accouplant forment un nouvel être. Nous sommes bien-là dans le schéma jugé naturel. Cependant cet être particulier qu’est l’homme a développé diverses choses, car la vie évolue, en vue d’elle-même, en l’homme, son entendement, sa raison, sa compassion (ou pitié). Ces caractéristiques sont ce qui fait l’essence même de l’homme. C’est à partir d’un instant, bien qu’arbitraire, qu’est la naissance de l’écriture, que nous datons le début de ce que l’on appelle une civilisation. Le let motive de ces sociétés étant la culture. L’art pictural. La technique – transmise, ce qui différencie l’homme des animaux, de par son entendement. Et c’est, dans l’a priori collectif, par l’écriture, que la philosophie se développa, les sciences, la politique, venant pour sa part siégé l’humanité. Nous sommes donc bien là en présence de la culture, une culture ou l’homme a tenté par l’adéquation de ses facultés – la raison et la pitié -, au travers du temps, à rétablir l’égalité et la liberté que l’homme recherche tant. Qui peut donc se porter contre l’égalité et la liberté même fondatrice de notre civilisation. Le déclin serait bien plutôt un retour en arrière, ré-emprisonnant la femme et les enfants sous les ordres du mari dans le mariage, une femme soumise, sans droit, et jugée incapable de penser. Cependant les temps ont changés. Et bien que l’on trouve des traces différentes dans le cerveau, ce qui pourrait n’être que la trace légitime des instincts différents des genres, la femme est autant douée de culture, de pensée et de raisonnement que l’homme – désolé messieurs les misogynes. Il nous faut mieux avancer vers cette égalité et cette liberté que vise la culture, plutôt que de brandir la nature.
Nous avons déjà évoqué dans notre première idée, le sujet que nous allons aborder. Un argument consistant à rejeter le « mariage pour tous » pour la simple raison que le mariage fut créé en vue de la procréation et de la filiation. Nous ne sommes plus, et c’est ce que nous disions, dans des temps arriérés. Nous ne voyons plus de nos jours, à part de rares exceptions, qui ont bien du mal à supporter leur quotidien, ou le supporte par ignorance et foi (!!!), des femmes épouser leur mari uniquement pour procréer, et rien que cela.
Il est vrai que dans le temps nous ne nous marrions pas par amour, cependant, qu’en est-il aujourd’hui? Ainsi le mariage pour deux hommes ou deux femmes n’est qu’une simple légitimité, une égalité de culture, ou comme le disait si bien la porte-parole de notre république : « […] l’audace de l’égalité ».
Pour la question des enfants je trouve la France bien sûr d’elle-même. Elle a peur, mais se rassure par la tradition. L’évolution l’affole. La civilisation va changer! La France n’a-t-elle pas changé depuis l’abolition de l’esclavage? La France n’a-t-elle pas changé à la suite de la libération de la femme ? N’en déplaisent à certains, les femmes et les autres ethnies s’en portent bien mieux aujourd’hui, et sont libres, égaux. Le schéma homme-femme est bien, certes, mais qui peut juger une éducation qui se fait dans le noir. Les enfants sont malheureux de ces situations homoparentales, déclarent certains psychiatres. Mais qu’ont-ils regardé pour juger? Un échantillon? Suivi des cas bien tristes ? Il faut se méfier de ces nouvelles sciences. Ces sciences n’ont pas de méthode expérimentales pures et n’affirment rien, elles ne font que présupposer. Car qu’en est-il de ces enfants heureux, enfants de couples homosexuels au Canada, ou même en France ? De plus les conditions légales permettent-elle une bonne situation ? Les mœurs? Soyons honnête. Certains ont peur de l’avenir, un avenir soudain égalitaire, libre, ou le choix de la volonté libre – dans un langage hégélien – s’exprimerait pour elle-même. Il est forcé que l’avenir ne sera plus le passé. Il est sûr que les traditions vont être bousculées? Mais savez-vous d’où vous viennent-elles? D’une bataille idéologique entre Jérusalem et Epicure d’où semble tout droit sorti vainqueur une église qui se perd dans ses dogmes. Dogmes non loin de ceux antiques, dont le Moyen-Age a repris certaines philosophies, comme les plus réfractaires de Platon, et les plus libres en matière de sciences d’Aristote, laissant ainsi un peuple ignorant et croyant. Des dogmes arbitraires. Philosophez les amis, philosophez. Les concepts majeurs de notre esprit ne sont peut-être pas si nécessaires, mais relèvent peut-être plus de la contingence, et certains concepts sont plus complexes qu’ils n’y paraissent? La démocratie est rare, elle n’est que jeune dans notre civilisation, comme certains se perdent à l’appeler quand il parle de la République Démocratique Française.
Ceci n’est donc qu’un cas de conscience, et c’est avec une certaine ironie que j’emploie ce mot, que certains n’ont pas en tête lorsqu’ils s’expriment idéologiquement et métaphysiquement. Le cas de s’instruire sur notre monde pour tenter de le comprendre – car à quoi cela sert-il de s’exprimer dans une démocratie en brandissant la théologie ou la construction archaïque d’une république en jeunesse? Je pense qu’il faut philosopher un peu plus et comprendre que la liberté d’éducation tient d’un droit personnel de chacun dans une république. Pour ce qui est de la conception, sujet encore plus chaud pour les ignorants en folie, la société culturelle, je ne crois pas que cela soit si naturel au moment de la conception. L’homme et la femme se drague – culture – en parlant – culturellement – dans une maison – bâtisse de culture. Délibère librement du moment de l’enfantement. Enfin vous voyez où je veux en venir. La procréation humaine est culturelle avant toute chose. Bien que la conception soit dite biologique, tout le reste est culturel. Les enfants non-désirés ne peuvent même pas être jugé comme naturel, car si Jean-Yves n’avait pas dragué Marie-Berte après le match de foot et que celle-ci se s’était pas fait toute une fiction sur lui depuis le contrôle de maths, elle n’aurait pas cédé. Ainsi, la délibération ou non faite, amène que l’enfant est le fruit de la culture. Les parents seront jugés parents biologiques, sauf si monsieur ne le reconnait pas et que madame accouche sous X. Et ce petit-être, avec ses parents biologique ou non est jugé humain par son caractère même de culture, tout cela au travers d’une éducation, qui dans notre époque contemporaine est faite par un papa et une maman, une maman seule, un papa seule, alors pourquoi pas deux mamans ou deux papas, pourvu qu’il ait de l’amour et de l’éducation. Puisque juger une éducation devient une tâche difficile. A suivre les idées des opposants, on arriverait à faire une législation pour qu’un enfant puisse résulté d’un couple hétérosexuel, puisqu’il lui faut le meilleur cadre, le juste milieu d’affection, ce qui est jugé normal d’éducation ; en d’autres termes le personnage parfait et fictif qui déclare tous les gens malades en psychologie[atrie/analyse]. Une conception hétérosexuelle aussi difficile que l’adoption en ces temps.
Pour terminer, rappelons que nous sommes des êtres de culture, visant la démocratie au travers de notre république, avec l’égalité, la liberté et la fraternité. Que nous demeurons tous libres et égaux en droit. Et que l’avancée historique est constante, celle-ci n’étant que «l’audace de l’égalité» pour cette question.